Moustique

Formation des acteurs de la lutte anti-vectorielle à la surveillance de la résistance des moustiques aux insecticides

Madagascar, La Réunion (France), Maurice, les Seychelles et les Comores sont les Etats membres de la Commission de l’océan Indien (COI), organisation intergouvernementale de coopération régionale, ayant pour mission de resserrer les liens d’amitié et de solidarité entre les populations ; et de bâtir des projets régionaux de développement durable, destinés à les protéger, à améliorer leurs conditions de vie et de préserver les ressources naturelles dont elles dépendent fortement.

A travers sa mission, l’organisation veille au renforcement de la sécurité sanitaire des populations de ses états membres, par le biais du réseau régional de surveillance et de veille SEGA « One Health». Grâce à l’appui financier de l’Agence Française de Développement (AFD), le projet « Réseau de Surveillance et d’Investigation des Epidémies (RSIE) » a pu démarrer sa seconde phase, depuis mai 2013. D’une durée de quatre ans les objectifs sont : (i) le renforcement des capacités nationales en matière de détection, d’alerte rapide et de préparation face aux foyers des maladies ; (ii) le renforcement des capacités de diagnostic ; (iii) la mise en place de collaborations avec les différents services en charge de la surveillance des maladies transmissibles ; (iv) la mise en réseau des professionnels de la veille sanitaire en santé humaine et animale ; et (v) la pérennisation du réseau régional au sein de la COI.

Cette  phase du projet comporte un programme de surveillance de la résistance des moustiques vecteurs du paludisme et des arboviroses, aux insecticides. Son démarrage en octobre 2014 a été marqué par la tenue d’un premier atelier de formation sur la surveillance de la résistance aux insecticides, à l’Institut Pasteur de Madagascar. En effet, l’importante utilisation d’insecticides pour la lutte anti-vectorielle, durant ces dernières décennies, a eu pour conséquence l’accroissement de la résistance des moustiques vecteurs aux insecticides. La connaissance de ce niveau de résistance est primordiale, pour bien orienter les stratégies de lutte anti-vectorielle. Cette connaissance s’acquiert par la pratique du test standard de détection de résistance élaboré par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cependant dernièrement, certains pays membres ont rencontré des difficultés dans la réalisation des tests, en raison de départ du personnel formé, notamment.

Tests en tubes standard de l’OMS

A l’initiative des responsables du réseau SEGA « One Health », un second atelier de formation à l’utilisation des kit-tests de l’OMS sera donc organisé. Comme pour la première, cette édition sera coordonnée par l’Unité d’entomologie médicale de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM), et se tiendra, du 04 au 08 septembre 2017 au siège de l’institut à Avaradoha mais aussi sur le site expérimental de l’IPM à Moramanga. Durant cet atelier de cinq jours seront organisés des cours théoriques et des travaux pratiques dont l’objectif est de renforcer les connaissances sur le protocole OMS, d’harmoniser les pratiques et d’intégrer les résultats. Une fois de plus, cette collaboration entre l’IPM et la COI permettra de contribuer au renforcement des capacités et des compétences nationales des îles de la COI, en matière de lutte anti-vectorielle et de veille sanitaire.