Bilharziose

La bilharziose ou schistosomiase est une maladie parasitaire due à un ver hématophage, le schistosome. Elle appartient au groupe des helminthiases. Elle est présente dans les zones tropicales et subtropicales : en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie et dans le bassin méditerranéen. Elle est contractée au contact d’une eau infestée, permettant aux larves du parasite de pénétrer dans la peau puis de se transformer en schistosome adulte dans l’organisme. Les œufs pondus par les schistosomes femelles sont soit évacués dans les selles ou l’urine, favorisant la transmission de la maladie, soit ils sont piégés dans les tissus, causant des réactions immunitaires et des lésions. Il existe deux formes de schistosomiases :  la forme intestinale et urogénitale.

La schistosomiase intestinale peut se manifester par des douleurs abdominales, de la diarrhée et l’apparition de sang dans les selles. Le sang dans les urines est le signe classique de la schistosomiase urogénitale. Chez l’enfant, la maladie peut causer une anémie, un retard de croissance, une diminution des capacités d’apprentissage.

Le diagnostic consiste à trouver des œufs du parasite dans l’urine ou les selles. Il peut être confirmé par la présence d’anticorps dans le sang. Le traitement préventif, renouvelé durant plusieurs années, permet de réduire et de prévenir la morbidité.

La bilharziose fait partie des Maladies Tropicales Négligés (MTN). Néanmoins, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vise à réduire la morbidité grâce aux traitements de masse réguliers et ciblés au praziquantel, pour les populations touchées.

Le Laboratoire Central Bilharziose (LCB) du Ministère de la Santé Publique, est hébergé à l’IPM depuis le début des années 1960. Sous la responsabilité technique de l’IPM, les missions du LCB sont principalement dictées par le plan directeur de lutte contre les maladies tropicales négligées, fixé par le Ministère de la Santé Publique, ainsi que les recommandations des experts nationaux et internationaux pour le développement de la recherche sur les schistosomiases et les géo-helminthiases. Le LCB utilise des techniques de parasitologie classiques, principalement la microscopie, et il projette d’utiliser d’autres outils plus simples et moins coûteux pour le diagnostic de routine dans les communautés et au niveau des formations sanitaires.

Les données obtenues par le LCB sont utilisées pour la mise à jour de la situation épidémiologique de la bilharziose dans différents sites d’étude pour avoir une évaluation des impacts des actions de prévention et de lutte à Madagascar.

Activités d’appui en santé publique :

– Mise à jour de la prévalence de la bilharziose et des autres helminthiases dans les Fokontany riverains du Lac Itasy.

– Mise à jour de la prévalence de la bilharziose et d’autres helminthiases dans des fokontany de Maevatanana en 2023.

– UP-BILH-PRELIMINAIRE : Enquête préliminaire sur la bilharziose.

 

 

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