Evènement Institutionnel

Célébration du 120ème anniversaire de l’Institut Pasteur de Madagascar

 

Bâtiment MONOD – 120 ans

L’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) célèbre cette année ses 120 années au service de la science et de la santé de la population malagasy. L’IPM est un établissement scientifique privé malagasy à but non lucratif qui a été placé sous le haut patronage du Ministère de la Santé Publique, et est régi par une convention datant de 1961 qui lie l’Institut Pasteur de Madagascar et le Gouvernement malagasy.

L’historique de l’IPM

L’histoire de l’IPM débute en 1898, une période durant laquelle Madagascar faisait face à plusieurs maladies infectieuses, dont la variole et la rage. Des vaccins existaient déjà à cette époque pour lutter contre ces maladies, mais le transport de Paris vers Madagascar les rendait inactifs vue la durée du trajet. Le Général Gallieni, Gouverneur de Madagascar à l’époque décide par un arrêté du 17 Mars 1898 de mettre en place un Institut vaccinogène et antirabique qui fabriquerait des vaccins contre la rage et la variole.

Le 22 Avril 1898, cet Institut vaccinogène a été confié au Dr André THIROUX médecin de marine et pasteurien. Les premières doses de vaccin contre la variole ont pu être produites dès novembre 1899, ce qui a permis l’éradication de cette maladie. Madagascar a été le premier pays à avoir éradiqué la variole en 1917.

La fabrication du vaccin contre la rage a mis plus de temps compte tenu de différents problèmes techniques, mais le 6 Janvier 1901, le service antirabique a ouvert ses portes permettant ainsi le traitement d’une centaine de sujets exposés à la rage. Depuis cette date, la vaccination antirabique n’a jamais cessé à Madagascar. De nos jours, environ 6.000 personnes sont prises en charge gratuitement par le centre de traitement antirabique de l’IPM chaque année. L’Institut Pasteur ne produit plus de vaccin antirabique mais achète et distribue 35 000 flacons de vaccins par an aux 30 centres antirabiques qui dépendent du Ministère de la Santé Publique.

L’année de création de l’Institut coïncide également avec l’arrivée de la peste à Madagascar, dont le premier cas a été diagnostiqué à Toamasina le 24 Novembre 1898. A partir de cette époque, l’IPM n’a cessé d’effectuer des travaux de recherche et de participer à la lutte contre cette maladie.

Ainsi, l’année dernière, en 2017, l’IPM s’est fortement mobilisé au côté du Ministère de la Santé Publique dans la lutte contre l’épidémie de peste qui a sévi dans la Grande Ile  (diagnostic biologique, participation à la surveillance épidémiologique, fourniture de tests de diagnostics rapide aux centres de santé…).

L’IPM actuel

Le personnel est composé de 550 personnes dont 95% sont des malgaches (à ses débuts elle ne dénombrait qu’une dizaine d’employés). Parmi ces quelques centaines de pasteuriens, des chercheurs mènent de nombreuses activités de recherches et de santé publique. A ce jour, l’IPM compte 9 unités de recherche où plusieurs pathologies de la grande île sont étudiées dont principalement la peste, la tuberculose, le paludisme, la résistance aux antibiotiques, la bilharziose, la grippe et la poliomyélite et 10 Centres et Laboratoires nationaux et internationaux.

Différentes activités de service sont proposées à la population :

Les revenus générés par ces activités payantes servent, à financer les activités de formation, de recherche et de santé publique de l’IPM.

Après 120 ans de présence sur la Grande Ile, l’IPM poursuit ses missions, fidèle à la tradition pasteurienne avec compétence et dévouement au profit de la science et toujours au service de la santé des populations de Madagascar.