Les chercheurs de l’unité d’Entomologie Médicale de l’Institut Pasteur de Madagascar ont contribué à élucider l’origine du moustique urbain piqueur d’humains à Londres.
Nos chercheurs font partie d’un réseau d’institutions et de scientifiques internationaux PipPop ou « The Culex pipiens PoPulation Genomics Project » qui collaborent pour mieux comprendre l’évolution de cette espèce de moustiques, vecteur de maladies telles que la fièvre du Nil occidental et la filariose lymphatique.
Dans le cadre de cette collaboration, une nouvelle étude dirigée par des chercheurs de l’université de Princeton et récemment publiée dans le journal Science révèle les origines de Culex pipiens molestus, moustique urbain piqueur d’humains, et apporte un éclairage sur la transmission du virus du Nil occidental.
En effet, pendant des décennies, les biologistes pensaient que ce moustique avait évolué à partir du moustique piqueur d’oiseaux, Culex pipiens form pipiens, dans les métros et les caves d’Europe du Nord. Les résultats de l’étude viennent contredire cette hypothèse.
En analysant l’ADN de milliers de moustiques collectés à travers le monde y compris à Madagascar, les scientifiques ont découvert que le moustique urbain Culex pipiens molestus serait en fait apparu il y a plus de 1 000 ans, probablement en Égypte ancienne.
Cette découverte souligne l’importance des collaborations internationales pour mieux comprendre l’évolution des moustiques, vecteurs de maladies ainsi que la transmission de pathogènes par ces vecteurs, comme ici le virus du Nil occidental, qui peut passer des oiseaux aux humains grâce à ces moustiques hybrides.
En résumé : Les mégapoles modernes seraient le théâtre d’une vieille histoire d’évolution… et de piqûres.
Étude publiée le 23 octobre dans Science : « Ancient origin of an urban underground mosquito » https://www.science.org/doi/10.1126/science.ady4515
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