Paludisme

Lutte contre le paludisme : Une méthode alternative pour tester la bio-efficacité des moustiques imprégnées d’insecticide pour un contrôle plus efficace de la lutte antipaludique

Un article scientifique rédigé par les chercheurs de l’IPM dans le cadre de la lutte contre le paludisme a été publié le 13 novembre 2018 dans le journal « Scientific Reports ». Ce dernier étant un journal numérique libre d’accès et de renom dans lequel la pertinence des recherches scientifiques proposées est strictement évaluée.

Le paludisme reste l’une des plus importantes cause de mortalité (plus de 500 000 morts par an) et de morbidité (200 millions de cas par an) dans le monde alors que des moyens de prévention et de traitement existent. La principale méthode de prévention et de lutte anti-vectorielle repose sur la distribution et l’utilisation par les populations résidentes en zone d’endémie palustre de la moustiquaire pré-imprégnée d’insecticide et à longue durée d’action. Des centaines de millions de moustiquaires ont ainsi été distribuées au cours de la dernière décennie, contribuant à réduire drastiquement l’incidence de la maladie. Alors que le marché des moustiquaires est florissant, leur efficacité est très peu étudiée car les méthodes à appliquer sont très contraignantes, demandant des moyens et un savoir-faire très spécifique dans le domaine de l’expertise entomologique.

Dans ce contexte, des chercheurs de l’Institut Pasteur de Madagascar ont démontré qu’il était possible de diminuer le nombre de moustiques nécessaires pour tester la bio-efficacité des moustiquaires. En particulier, ils ont démontré que les moustiquaires imprégnées pouvaient être testées avec deux fois moins de moustiques que selon les méthodes standardisées, permettant un gain de temps et d’argent et n’entrainant aucun effet sur les résultats obtenus et partant, les processus décisionnels en santé publique. Le protocole alternatif proposé pourra être utile à tous les laboratoires d’entomologie médicale impliqués dans ces travaux et qui pourront ainsi améliorer leur capacité à tester l’efficacité des moustiquaires distribuées dans le cadre des programmes de lutte antipaludique, en diminuant les coûts et le temps de travail, et sans conséquences sur la fiabilité des résultats qui seront obtenus.

Gorgement de moustiques avec du sang de mouton