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Mise en évidence de la bactérie causant la mélioïdose à Madagascar par les chercheurs de l’Institut Pasteur de Madagascar

Une récente étude menée par les chercheurs de l’Institut Pasteur de Madagascar (unités d’Immunologie des Maladies Infectieuses et Peste) met en évidence une exposition silencieuse à Burkholderia pseudomallei sur le territoire malgache. Cette bactérie, responsable de la mélioïdose, demeure encore largement méconnue du grand public, alors même qu’elle peut provoquer une maladie grave et potentiellement mortelle.

Qu’est-ce que la mélioïdose ?
La mélioïdose est une infection causée par la bactérie B. pseudomallei, présente principalement dans les sols et eaux stagnantes des régions tropicales. Elle peut être contractée par contact cutané, inhalation ou ingestion.
La maladie se manifeste de façon très variable, allant d’une simple fièvre à des infections graves des poumons, du sang ou de multiples organes. Sans prise en charge rapide et adaptée, elle peut être potentiellement mortelle.

Qu’est-ce que B. pseudomallei ?
B. pseudomallei est une bactérie environnementale des sols tropicaux, responsable de la mélioïdose ; son aire de distribution s’étend aujourd’hui avec le réchauffement climatique, augmentant le risque d’exposition humaine dans de nouvelles régions.

Qu’a montré l’étude ?
Des analyses sérologiques multiplexes réalisées dans six régions de Madagascar ont montré que certains individus auraient été exposés à B. pseudomallei. Cela constitue la première preuve d’une exposition humaine silencieuse à cette bactérie sur le territoire, confirmant qu’elle circule bien dans l’environnement malgache.

L’étude identifie également de nouvelles cibles pertinentes pour le diagnostic et la surveillance environnementale, renforçant l’importance d’intégrer rapidement la recherche de B. pseudomallei dans les tableaux cliniques évocateurs (pneumonies sévères, septicémies inexpliquées, abcès multiples).
Ce besoin est particulièrement critique dans la région de Mahajanga, identifiée comme zone à haut risque, où une détection précoce pourrait améliorer la prise en charge des patients et la prévention.

Lien de l’article : https://doi.org/10.1371/journal.pntd.0013419

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