Institut Pasteur de Madagascar

Modélisation de la dynamique du paludisme en rapport avec la mobilité de la population à Madagascar

Contexte et justification

Le paludisme reste un problème majeur de santé publique à Madagascar. Il représente la 8ème cause de morbidité en 2011 au niveau CSB par rapport à 2010 où il représentait la 6ème cause. Sa distribution spatiale est hétérogène dans le pays avec l’existence de cinq faciès épidémiologiques qui diffèrent selon l’intensité et la durée de transmission. A l’est et à l’ouest, les faciès sont considérés comme endémiques. Tandis que sur les Hautes terres, les marges et le sud il y a des zones en pré-élimination et des zones à transmission modérée (incidence < 10‰) qui sont vulnérables à une réintroduction du paludisme. Cette réintroduction est surtout favorisée par la mobilité humaine au-delà des transmissions locales pouvant être assurées par les déplacements des moustiques.

Objectifs

L’objectif principal consiste à modéliser la diffusion de l’infection plasmodiale à travers le pays en tenant compte de la mobilité des populations humaines.

Méthodes

L’étude se divise en deux parties.

Résultats et discussion

Le nombre de cas de paludisme rapporté est de 1.807.752 cas pour les cinq années d’étude avec une augmentation de l’incidence nationale de 1455 pour 100 000 individus à 1931 pour 100 000 individus entre 2010 et 2014. Dans tous les faciès, le nombre de cas augmente durant les saisons de pluies à partir du mois de septembre jusqu’en avril avec un pic entre février et avril. Les classes d’âge les plus touchées sont les moins de 5 ans (36%) et les 5 et 14 ans (30%) dans les faciès endémiques ; les adultes sont probablement plus immunisés. Dans les zones en pré-élimination et à transmission modérée, ce sont les cas des adultes de plus de 25 ans (45%) qui sont les plus rapportés, une situation qui pourrait être liée à la mobilité. L’analyse d’incidence par les méthodes de standardisation et l’analyse spatiale avec le logiciel SaTScan ont montré que le nombre de districts à incidence élevée dans les hautes terres et les marges est passé de 5 en 2010 à 14 en 2014. La mesure de la diffusion spatiale avec la méthode de gravité met les districts de la région de Vakinankaratra et d’Analamanga   au premier rang des cas de paludisme importé.

Dans cette étude, des paramètres comme la notion de paludisme autochtone ou des paramètres environnementaux n’ont pas été inclus dans le modèle.

Impact

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