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Projet RISE

Les activités BSS, composantes du Projet RISE, oeuvrent au développement des CSB_R

 

Du 13 au 17 mars 2023, la Direction de Veille Sanitaire, de Surveillance Epidémiologique et de la Riposte (DVSSER), le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) ont organisé un atelier de mise en place de 10 nouveaux Centres de Surveillance Biologique Référents (CSB_R). La semaine suivante,  du 20 au 22 mars, s’est tenue la réunion annuelle des responsables des 11 CSB_R déjà fonctionnels. Ces deux événements ont eu lieu dans le cadre des activités BSS (Surveillance Sentinelle Biologique), dont le but est de soutenir la surveillance intégrée des maladies et riposte (SMIR) en couplant la surveillance syndromique avec la surveillance biologique sentinelle au niveau  des centres de santé de base et en participant aux enquêtes sur les épidémies en intervenant notamment dans les foyers détectés. Ces activités sont financées par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International de Madagascar (USAID) à travers  le Projet RISE (Recherche, Innovation, Surveillance, Evaluation) et par le CDC (Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Etats-Unis) à travers le projet « Surveillance et réponse à la grippe aviaire et pandémique à Madagascar », des projets de recherche en santé publique coordonnés et mis en œuvre par l’IPM.

 

Depuis janvier 2019, 11 CSB_R ont été sélectionnés pour assurer la surveillance sentinelle biologique à Madagascar. Ils contribuent à la surveillance de la grippe, de la COVID-19, des arboviroses, des diarrhées, de la rougeole, de la polio, de la peste et du paludisme. Ils ont déjà largement prouvé leur efficacité notamment à travers leur participation active à la surveillance des maladies à potentiel épidémique lors de la pandémie de COVID-19 et des arboviroses, comme la dengue et la fièvre de la vallée du Rift. La DVSSER, le PNLP et l’IPM collaborent et coordonnent ensemble les activités du réseau des CSB_R.

10 nouveaux CSB_R pour renforcer la surveillance biologique

Cette année, 10 nouveaux CSB_R viennent renforcer le réseau de surveillance sentinelle biologique. Il s’agit de districts et régions prioritaires sélectionnées à savoir : Antsirabe II, Sainte Marie, Moramanga, Ambositra, Tsiroanomandidy, Ambanja, Antananarivo Renivohitra, Antananarivo Avaradrano et Antananarivo Atsimondrano.

En augmentant le nombre de CSB_R, que ce soit dans les régions ou les districts, l’enjeu est d’étendre la couverture géographique, de la surveillance sentinelle biologique afin de contribuer à la vision du Règlement Sanitaire International. Pour répondre à cette vision, il est primordial de posséder un système de surveillance ayant la capacité de détecter, de confirmer et de notifier les urgences de santé publique grâce à des analyses de laboratoires fiables, opportunes et sans danger.

 

Durant cet atelier, les participants ont appris, grâce aux interventions des représentants de la DVSSER, du PNLP, de l’IPM, de la DEPSI (Direction des Etudes, de la Planification et du Système d’Information) et de PMI Measure Malaria (PMM) à :

  • Identifier et enregistrer les cas des maladies, affections et autres événements prioritaires.
  • Investiguer et enquêter sur les présomptions d’épidémie et autres événements de santé publique.
  • Communiquer sur les risques.
  • Assurer la qualité des données.
  • Etablir une surveillance sur la grippe, le paludisme et d’autres maladies citées précédemment.
  • Réaliser des prélèvements, gérer les échantillons biologiques et traiter les déchets.

A long terme, l’augmentation du nombre des CSB_R devrait renforcer le système de santé à Madagascar et la capacité du pays à détecter les maladies à potentiel épidémique afin de répondre efficacement et rapidement afin de les endiguer.

« La volonté de tous les responsables sélectionnés pour la mise en œuvre de ces nouveaux centres m’a impressionné, a déclaré la cheffe de service à la Surveillance épidémiologique de la DVSSER, Dr Vaoary RAZAFIMBIA. Ils ont appris la théorie mais aussi la pratique quant à la surveillance intégrée de maladie et de riposte. Cela va permettre de continuer à améliorer la capacité de détection et de surveillance sur les alertes sanitaires à Madagascar. Certains districts enclavés, comme Sainte Marie, nécessitent beaucoup de temps pour l’acheminement de leurs prélèvements mais des solutions ont d’ores-et déjà été proposées afin de continuer à améliorer les processus d’envois et de suivis. »

Dr Franco BE JEAN, médecin inspecteur de Sainte Marie, participant à la formation a ensuite ajouté : « Cette semaine, nous avons appris et surtout compris l’importance de la surveillance biologique au niveau des centres de santé de base. La phase pré-analytique est très importante. Les CSB_R représentent la clé de la réussite vis-à-vis de la surveillance sanitaire à Madagascar. »

 

Après la formation de ces nouveaux CSB_R, une réunion annuelle pour continuer d’améliorer l’efficacité de ces centres

 

L’objectif de cette réunion, qui doit se tenir tous les ans, est d’effectuer une revue du système de surveillance biologique afin de maintenir son efficacité et d’introduire toutes modifications ou améliorations nécessaires. Pendant trois jours, les participants ont eu droit à une série de présentations sur les objectifs de la surveillance épidémiologique et en laboratoire. L’occasion également de partager leurs expériences. Les responsables de ces centres ont ainsi pu acquérir des informations sur les maladies, affections et évènements à surveiller selon la 3ème édition de la Surveillance Intégrée des Maladies et Riposte (SIMR). Ils sont désormais capables d’appliquer les nouvelles directives et recommandations et de partager les bonnes pratiques en matière de surveillance, d’investigation et de riposte. Ils sont dotés des outils de collectes des données électroniques à jour et fonctionnels et peuvent ainsi continuer d’améliorer la qualité des données, des échantillons et du diagnostic biologique.