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Rapport d’activités 2006

Journal
Rapport d'activités annuel
Date de publication
2006

Après une année de transition en 2005, du fait de nombreux changements de cadres scientifiques, les activités scientifiques de l’IPM se sont accrues en 2006 surtout en terme de valorisation.

Sur le plan équipements de nombreux investissements ont été réalisés aussi bien pour assurer une certaine sécurité au centre de biologie clinique que pour renouveler le matériel roulant. Par ailleurs, grâce à des financements du
gouvernement japonais et de l’Agence Française de Développement, le laboratoire de formation polyvalente et le laboratoire d’épidémio-surveillance de la filière crevettière ont respectivement pu être aménagés.

Au cours de l’année 2006, les programmes de santé publique réalisés en partenariat avec le Ministère de la Santé, soutenus par des fonds de la Banque Mondiale, du Global Fund se sont déroulés. En 2007, quelques inquiétudes apparaissent avec l’arrêt des appuis financiers directs aux programmes en particulier pour la Banque Mondiale au profit d’un appui sectoriel santé. Sans soutien du Ministère de la Santé, certains laboratoires centraux (peste, bilharziose) pourraient voir leur activité fortement réduite.

Sur le plan social, l’année 2006 a été marquée par la négociation du nouvel accord d’établissement qui a été signé début 2007.

Au niveau des activités de recherche et de santé publique

Dans le domaine du paludisme qui reste la première cause de morbidité et de mortalité à Madagascar, les activités de recherche à l’IPM restent très orientées vers une application directe aux programmes de santé publique. La cartographie de la résistance de Plasmodium falciparum aux antimalariques, dont les résultats sont très attendus par les différents acteurs de santé publique à Madagascar, financée par le Global Fund a pu être réalisée dans 6 sites sur 8 prévus. Elle s’achèvera en 2007 pour les études in vivo. Les programmes “indicateurs du paludisme” soutenus par la Banque Mondiale se sont achevés fin 2006.

Dans le domaine de la peste, Madagascar reste un des pays au monde déclarant le plus de cas. La surveillance de la peste humaine et animale est un axe majeur du programme national de lutte contre cette endémie. L’IPM est Centre Collaborateur OMS pour la peste, seul laboratoire de référence pour la confirmation biologique dans le pays, dont l’agrément a été reconduit par l’OMS en 2004 pour une période de quatre ans.

L’année 2006 a été marquée par la poursuite de la diminution du nombre de déclarations de cas de peste à Madagascar. Par ailleurs un programme de recherche ANR sur le réservoir a été obtenu en collaboration avec l’IRD.

Les projets de recherche de l’Unité des Mycobactéries se sont orientés depuis 2003 vers le renforcement de ses capacités pour la réalisation d’études cliniques, que ce soit dans le domaine des essais thérapeutiques ou des essais vaccinaux. Ceci implique d’une part, l’évaluation de nouveaux outils pour le diagnostic rapide de la tuberculose et pour le suivi de l’efficacité d’un traitement, et d’autre part, la recherche de marqueurs de l’immunité anti-tuberculeuse, utilisables dans l’évaluation de nouveaux vaccins, au sein des programmes VACSIS et EDCTP.

L’Unité de Virologie poursuit avec succès ses programmes d’étude des virus polio recombinants, et les compétences mises en place permettront de poursuivre ces activités dans le domaine encore peu exploré des entérovirus non poliomyélitiques. Une étude des génotypes de VIH et des gènes de résistance aux antirétroviraux a été réalisée sur des patients des Seychelles avec le soutien de la GTZ. L’épidémie d’arboviroses (dengue et Chikungunia) de Toamasina début 2006 a rendu plus aigüe la nécessité de relancer l’activité sur les arbovirus. Le financement d’un laboratoire de sécurité par la Banque Africaine de Développement avec le soutien du Ministère de la Santé et du Planning Familial ainsi qu’un programme de la Banque Mondiale sur la surveillance des arbovirus va permettre à l’IPM d’accélérer la reprise des activités dans le domaine des arbovirus.

Au niveau des activités de service

Le Centre de Biologie Clinique a connu en 2006 un maintien de son activité. Il s’investit de plus en plus, grâce notamment au recrutement de deux médecins biologistes malgaches, dans plusieurs programmes orientés vers la santé publique, au premier rang desquels l’étude de la résistance bactérienne aux antibiotiques.

Installé dans ses nouveaux locaux depuis le mois de décembre 2003, le LHAE a eu fin 2006 une première visite d’accréditation par le COFRAC. Une contre-visite doit avoir lieu mi-2007. Cette unité reste disponible pour développer des activités supplémentaires dans le domaine agro-alimentaire à la demande du Gouvernement Malgache.

La démarche Qualité reste une priorité de l’IPM. Le retour de la responsable qualité après un an de formation à Tours va permettre d’accélérer le processus.

Les activités de formation et d’enseignement se sont poursuivies, parmi lesquelles il faut noter la pérennisation de l’Atelier International sur le Paludisme et la poursuite des Rencontres Clinico-Biologiques en partenariat avec les “Confrères de Mada”. D’autre part, dans le cadre du renouvellement des cadres scientifiques malgaches de l’IPM, un accent particulier est mis sur le soutien des thèses de sciences à l’IPM en privilégiant les thèses en cotutelle par l’octroi de bourses pour les meilleurs étudiants.